Voilà un article concernant ce match fou :
Douze buts, dont cinq pénalties, douze cartons jaunes, quatre cartons rouges... C'est la dernière histoire belge. L'arbitre du match Westerlo-Genk disputé samedi soir, avoue avoir un peu perdu les pédales.
L'arbitre international belge Amand Ancion, cible de toutes les critiques après sa prestation très remarquée samedi soir lors de l'incroyable match de championnat de Belgique Westerlo-Genk, a fait hier son mea culpa.
Sanctionné par un match nul (6-6) à l'ampleur jamais constatée dans toute l'histoire de la D1 belge, ce match a aussi été marqué par cinq penalties, tous réussis (trois pour Genk et deux pour Westerlo), douze cartons jaunes et quatre cartons rouges.
«Je n'ai pas senti ce match, et je n'ai pas peur de dire que j'ai, entre guillemets, disjoncté», a déclaré l'interessé au quotidien La Dernière Heure.
Ce qu'Amand Ancion dit surtout regretter, c'est l'avalanche de cartons qu'il a déclenchée au cours d'un match sans histoire et vierge de faute méchante. En revanche, il assure qu'il sifflerait à nouveau les cinq penalties, eux aussi très contestés.
Farce ou numéro de cirque ?
Le one-man-show de l'arbitre a suscité, dès samedi soir, de très nombreux commentaires, à commencer par ceux des deux entraîneurs, Jan Ceulemans pour Westerlo et Jos Heyligen pour Genk. «C'est une farce», a déclaré Ceulemans, «un numéro de cirque», a renchéri Heyligen.
A noter qu'Amand Ancion est un «récidiviste». Son arbitrage avait déjà été très contesté en novembre 98, en France, après le huitième de finale aller de la coupe de l'UEFA MonacoMarseille (2-2). Ce jour-là, l'arbitre belge avait aussi sorti les cartons plus vite que son ombre : 12 jaunes, 2 rouges ! Unique consolation pour l'homme en noir, ni Westerlo ni Genk n'ont été désavantagé par son arbitrage fantasque du week-end dernier. Les deux équipes sont d'ailleurs coutumières des scores fleuves, leur duel s'étant déjà soldé par un nul 5-5 lors de la saison 97-98.
Quant aux éventuelles sanctions que la commission centrale d'arbitrage (CCA) risque de lui infliger, Amand Ancion se dit serein : «Je fais confiance à la CCA», a-t-il déclaré au journal Le Soir, tout en précisant que «quelques jours de repos (lui) feraient le plus grand bien. Aucun match ne m'a été attribué le prochain week-end. Le hasard fait parfois bien les choses», a-t-il conclu sur un trait d'humour. Mieux vaut en rire, en effet.
La Dépêche
