Pour cette fin de saison, je voulais publier sur le site un bilan de la saison en plusieurs épisodes... Mais comme je n'aurais pas le temps de finir, je poste ça en vrac sur le forum. Il manque la fin de la campagne européenne, les Coupes Nationales, un bref bilan joueur par joueur, etc. Vous pouvez finir, du coup, et faire part de vos commentaires sur cette curieuse saison.
Bilan saison 2006-2007
Pour clore définitivement cette saison 2006-2007, Ajax en France vous propose un résumé/bilan en plusieurs épisodes. Légèrement décevante (comme à chaque fois que l’Ajax n’est pas champion, et encore…), cette saison aura eu le mérite d’être riche en rebondissements et émotions et elle fut finalement passionnante du début à la fin. Commençons d’abord par l’Eredivisie, divisée en trois parties.
Eredivisie : une saison pour rien ?
Première partie : un beau pétard mouillé…
Grâce, ou plutôt à cause des play-offs, l’Ajax a terminé le championnat de la même manière que la saison dernière : avec un billet pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions. Mais en y regardant de plus près, il s’agit de deux saisons singulièrement différentes. L’Ajax 2005-2006 n’avait en effet jamais joué le titre, ce qui est pourtant le minimum, et avait erré tout au long de la saison à des places indignes de son rang (souvent à l’image du football pratiqué) pour finalement assurer la quatrième place en toute fin de saison. Malgré une bonne fin de saison, avec une victoire en play-offs et en Coupe, l’Ajax avait dû prendre la décision pas très populaire de se séparer de son entraîneur, le légendaire Danny Blind. Son remplaçant, Henk ten Cate, avait entre autres pour mission d’au moins jouer le titre jusqu’au bout. Il a réussi, mais seulement en début et en fin de saison, en bref, trop tôt puis trop tard…
La saison d’Eredivisie a en effet démarré de façon excellente pour les amstellodamois, puisque ce fut leur meilleur départ depuis 10 ans. Lors de ses 11 premiers matchs, l’Ajax a pris 30 points sur 33, marqué 29 buts contre 7 encaissés. Le seul faux pas fut le match à l’extérieur contre Roda JC (2-0). Autant dire que c’était encourageant, même si le PSV tenait le rythme en ayant que deux points de retard. Mais le vent a tourné le 12 novembre, lors de la douzième journée durant laquelle eut lieu le choc Ajax – PSV. Malgré avoir bien joué, les lanciers s’inclinent 0-1 contre le double champion en titre : le PSV prend la tête et l’Ajax est sonné pour plusieurs semaines…
Lors des six semaines suivantes, jusqu’à la petite trêve hivernale, l’Ajax s’est ainsi complètement écroulé : match nul contre le FC Twente (1-1) la semaine suivante puis défaite 3-0 chez le Sparta le 26 novembre. Ensuite, entre deux sursauts d’orgueils, l’Ajax touche le fond à Arnhem le 24 décembre, où les lanciers qui menaient 0-2 à la pause ont encaissés 4 buts lors de la seconde mi-temps. Du 12 novembre au 30 décembre, l’Ajax ne prend que 12 points sur 27, marque 17 buts et en encaisse 14… En plus de cela, les cartons, expulsions (Sneijder, Gabri, Ten Cate) et suspensions (2 matchs pour Sneijder, 5 pour Perez) s’accumulent et illustrent la crise. L’Ajax, qui avait 2 points d’avance sur le PSV avant le début de cette série, se retrouve à 11 points derrière pour débuter l’année 2007 ! Même si Henk ten Cate se veut toujours optimiste, à l’instar de la nouvelle recrue Leonardo, le titre semble alors bel et bien définitivement envolé. Le beau début de saison est en tout cas bien loin…
Suite du récapitulatif de la saison, avec la deuxième des trois parties de l’Eredivisie, qui commence début 2007.
Deuxième partie : le PSV rallume la mèche, temporairement….
Après la crise qu’a connue l’Ajax fin 2006, bon nombre de supporters et observateurs pensaient que l’Ajax pouvait déjà se préparer pour les play-offs. Erreur : fin janvier/début février, le PSV perd 8 points en trois matchs. Pendant ce temps, l’Ajax, avec le revenant Edgar Davids, gagne tout contre le FC Utrecht, le FC Groningen, Feyenoord et ADO Den Haag. Le 11 février, il n’y a donc plus que 3 points d’écarts entre les deux clubs. Les joueurs d’AZ sont eux toujours derrières, mais ils ne décrochent pas : seulement 1 point de retard sur leurs voisins d’Amsterdam. Le FC Twente n’est pas très loin non plus (7 points du PSV) et reste en embuscade. Mais le 18 février, l’Ajax reperd du terrain : après un pénible match de Coupe de l’UEFA, l’Ajax concède bêtement le match nul à domicile contre Excelsior (2-2), AZ n’en profite pas en faisant match nul aussi, si bien que le PSV compte 5 points d’avances à 9 journées de la fin, et juste avant un certain AZ – Ajax. Et lors de ce fameux match, c’est le PSV qui est sorti grand vainqueur : malgré l’expulsion de Davids en fin de première mi-temps, l’Ajax parvient à ouvrir le score à la 64e minute (1-0, Perez), en vain : à environ 10 minutes de la fin, AZ égalise grâce à un but pour le moins polémique et le PSV prend donc 7 points d’avance sur l’Ajax, 8 sur AZ, et 9 sur le FC Twente. Il reste 8 journées, mais en deux matchs, l’Ajax a encore perdu le championnat… Et cela ne s’arrange pas : les rouges et blancs s’inclinent 0-1 le match suivant contre le SC Heerenveen. L’Ajax a désormais 10 points de retard, AZ et Twente passent devant alors que deux matchs très difficiles s’annoncent : FC Twente et le PSV, tous les deux à l’extérieur. L’Ajax n’a pris que deux points en trois matchs contre des adversaires inférieurs, le capitaine Jaap Stam est blessé, la fin de saison s’annonce donc pénible…
Mais c’est justement le moment que choisi l’Ajax pour frapper un grand coup. L’Ajax va en effet d’abord mettre un terme à quasiment un an d’invincibilité à domicile du FC Twente en s’imposant de façon très convaincante (1-4) chez le troisième du championnat. De leurs côtés, AZ et le PSV concèdent tous les deux un match nul, si bien que l’Ajax revient à hauteur du club d’Alkmaar et à 8 points du leader. Et le dimanche suivant, c’est le match de l’année : l’Ajax va atomiser le PSV à Eindhoven (1-5) pour revenir à cinq points à cinq journées de la fin : trop tard sans doutes, mais cela illustre que si cette équipe est irrégulière, elle a tout de même incontestablement du talent. Mais cette fin de saison est définitivement folle : le PSV perd deux points chez NAC Breda la journée suivante, puis s’incline à Nimègue contre NEC le samedi 7 avril. Le lendemain, l’Ajax a ainsi l’opportunité de revenir à égalité avec le PSV en se déplaçant chez le RKC Waalwijk. Mais comme à chaque fois qu’il y a de la pression, la mécanique s’enraye : match nul 2-2. Le PSV garde deux points d’avance sur AZ (qui a la meilleure différence de buts) et l’Ajax alors qu’il ne reste plus que trois matchs. L’Ajax a encore perdu une opportunité de faire un pas majeur vers le titre… Mais lors de l’avant dernière journée, l’improbable se produit : le PSV perd deux points chez le FC Utrecht, et permet à AZ de prendre la tête et l’Ajax la deuxième place grâce à leur meilleure différence de buts (respectivement +53, +47 et +46). AZ a alors une voie en or pour remporter le titre, une victoire chez Excelsior, 16e et déjà condamné, suffirait normalement, alors que l’Ajax doit cartonner Willem II, au cas où, pour se protéger du PSV qui n’a qu’un but de retard. Mais alors qu’AZ ratera complètement le match le plus important de sa saison (voire de son histoire), l’Ajax échouera à faire un gros score (0-2 seulement), si bien que c’est le PSV, qui a subitement retrouvé une forme olympique contre Vitesse (5-1), qui a conservé son titre pour un tout petit but…
L’Ajax termine donc deuxième a égalité avec le PSV, et deux points devant AZ. Insuffisant pour la Ligue des Champions : 2eme ou 4eme, il faut jouer les play-offs.