Auteur Sujet: Les filières africaines .  (Lu 4957 fois)

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Les filières africaines .
« le: 30 novembre 2008, 06:51:01 »
Le football professionnel n’échappe pas à la globalisation des marchés. Au niveau européen, on observe une «délocalisation» croissante de la «production» de joueurs en Amérique latine ou en Afrique, où les coûts de formation sont moins élevés. L’engagement grandissant de joueurs provenant d’Afrique est rendu possible par la mise en place de réseaux transnationaux pour la détection, la formation et le transfert de jeunes talents. Brève typologie des principaux acteurs de ce marché qui a permis à l'Ajax d'acquérir des joueurs tels que Kanu , Finidi , Pienaar ou encore dernièrement Enoh.

Historiquement, les agents de joueurs et les anciennes gloires du football africain (N'Doram, Weah, Milla ) ont joué un rôle très important dans la mise en place des filières à la base du transfert de footballeurs africains en Europe. La société Foot Elite-Intercontact Marketing, par exemple, bien que basée en France, est omniprésente en Afrique. Elle compte parfois deux à trois correspondants ou collaborateurs dans certains pays. Ce sont souvent des anciens joueurs, des entraîneurs ou des dirigeants de club. Ils mènent, discrètement, sur le terrain, un travail en profondeur  conseillent également certains joueurs. Les premières approches sont généralement faites par eux . Parallèlement aux sociétés d’agents de joueurs bien structurées, une myriade d’intermédiaires agissent de manière informelle en percevant le plus souvent un pourcentage sur le montant de la transaction réalisée, et sur le salaire du joueur transféré.

Les entraîneurs européens présents en Afrique, ont souvent joué le rôle d’intermédiaires pour organiser la venue de footballeurs africains en Europe. Dans les années 1990, par exemple, l’ancien entraîneur de la sélection nationale nigériane, le Hollandais Clemens Westerhof, s’occupait du transfert de joueurs nigérians (Babangida, Ikedia , Finidi... ) en Europe, ce qui lui a permis de créer une véritable filière entre le Nigeria et l’Europe du Nord . Plus récemment, après avoir créé un centre de formation en Côte d’Ivoire, Jean-Marc Guillou a transféré une quinzaine de joueurs ivoiriens dans le club du KSK Beveren, en Belgique, dont il est actionnaire. Et ce genre de "magouilles" grossières est chose courante.

Ces dernières années, de nombreux clubs de football européens se sont implantés en Afrique à travers le rachat de clubs locaux ou la conclusion d’accords de partenariat. Les clubs d'Eredivisie sont parmi les premiers à profiter de ses accords. En octobre 1999, le Feyenoord a ouvert un centre de formation à Gomoa Fetteh, au Ghana, dans lequel il a investi plusieurs millions d’euros . L'Ajax est également présent au Ghana, où il possède deux centres de formation et collabore avec le club de première division d’Ashanti Goldfields. L'Ajax et Feyenoord sont encore actifs en Afrique du Sud. L' Ajax possède bien entendu 51% de l’équipe d’Ajax Cape Town, alors que le deuxième a conclu un accord de partenariat avec Supersport United de Johannesburg . D'autres clubs comme Roda ou bien encore Heerenveen sont eux aussi présents en Afrique. Le PSV , quant à lui privilégie sa filière Sudam ( Romario, Ronaldo, Farfan...) avec une certaine réussite d'ailleurs , malheureusement pour nous...

Il est évident que l’intensification du recrutement de joueurs «bon marché» dans les pays défavorisés par les clubs européens est étroitement liée à la multiplication des types de réseaux mis en place. Bien que de plus en plus diversifiées, les filières créées sont toujours animées par la volonté de tirer profit du différentiel économique existant entre l’Europe et l’Afrique. Dans cette logique spéculative, les joueurs africains, transférés généralement trop jeunes, sont conduits à circuler entre différents clubs européens et, au cas où ils ne répondent pas aux attentes, finissent par disparaître de la circulation et tomber dans la clandestinité. Le rêve migratoire de jeunes footballeurs africains peut ainsi se transformer en un véritable cauchemar.

« Modifié: 30 novembre 2008, 08:07:56 par DINAMO »
"When you coach a team such as Ajax , you must do the show and not only winning".  Morten Olsen

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Re : Les filières africaines .
« Réponse #1 le: 30 novembre 2008, 09:46:24 »
C'est toi qui a écrit ça ? Si oui, bien écrit.

Par contre, l'Ajax ne fait plus rien au Ghana, ça n'a pas duré longtemps d'ailleurs, le choc culturel étant considéré comme trop important...
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Re : Les filières africaines .
« Réponse #2 le: 30 novembre 2008, 15:07:29 »
Je savais pas que l'Ajax ne faisait plus rien au Ghana ( mes infos doivent dater) mais aprés tout c'est logique . Le seul joueur qui soit sorti de ce centre de formation et qui ait joué à l'Ajax s'appelle Kofi Mensah et c'était vraiment pas un cador .
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