Un dirigeant de l'Union européenne (UE) a rassuré les dirigeants des grands clubs européens en rappelant mardi que la règle de 6+5 proposée par la Fédération internationale de football (FIFA) concernant les joueurs étrangers de leur formation, est illégale.
Jan Figel, le commissaire européen en chage du sport, a indiqué à l'Association des clubs européens (ECA) que la règle du "6+5" voulue par les dirigeants du football au niveau mondial, ne peut leur être imposée. Elle contraindrait les clubs à ne pas aligner plus de cinq étrangers au coup d'envoi des matches.
"Le 6+5 comme il est présenté actuellement n'est pas compatible avec les lois de l'UE", a déclaré Figel à l'Associated Press, après un discours prononcé devant les dirigeants de plus de 100 clubs, dont ceux de Barcelone, Manchester United et du Real Madrid.
"Aucun n'a dit qu'il est favorable à la règle du 6+5, aucun", a déclaré Ernesto Paolillo, le manager général de l'Inter de Milan, après la réunion.
La FIFA et l'UEFA souhaitent que les clubs puissent promouvoir les talents locaux et garder leur identité nationale. Arsenal et l'Inter de Milan ont déjà aligné 11 étrangers aux coups d'envoi de certains de leurs matches.
Les membres de la FIFA ont mandaté le président Sepp Blatter pour continuer d'apporter son soutien à cette règle.
Les hommes de loi de l'UE jugent cette réglementation discriminatoire et préfèrent une proposition de l'UEFA obligeant les équipes à aligner un quota de joueurs formés dans le pays, quelle que soit leur nationalité.
"C'est vrai que nous acceptons une discrimination indirecte", souligne Figel. "Mais nous soulignons que ces mesures proposées poursuivent un objectif légitime. Cet objectif, c'est l'investissement dans les jeunes talents, la formation des jeunes et la viabilité des compétitions".
"Nous sommes d'accord avec la FIFA sur les objectifs, mais la solution doit évoluer", dit-il.
La FIFA en Champion's League oblige les clubs à posséder huit joueurs formés dans le pays dans un effectif de 25.
La règle pourrait être étendue aux 53 nations du football européen après que soit entérinée la réforme du Traité de Lisbonne.
"Cela montre que le sport possède une spécificité. Mais qu'elle n'est pas en conflit avec les principes basiques de l'UE", souligne Figel.
Associated Press