Tous les chemins, même les plus courts, mènent tout droit à l’équipe nationale. C’est le cas de certains joueurs, issus de la deuxième génération d’immigrés, qui, il y a quelques mois, faisaient la sourde oreille voire déclinaient carrément les convocations des sélectionneurs nationaux. Et d’un coup, les revoilà qui refont volte-face, souhaitant réintégrer les rangs de l’équipe marocaine première.
Un Ismaîl Issati, sociétaire de l’Ajax d’Amsterdam, vient de manifester son intention de pouvoir opter pour les couleurs marocaines. Sauf que ce joueur avait fait savoir de tout temps qu’il était beaucoup plus tenté par la sélection néerlandaise. L’on ne peut que comprendre sa volonté dans la mesure où faire partie de l’équipe batave lui garantissait de jouer au plus haut niveau et d’aspirer à décrocher des titres majeurs (Euro et Mondial) que le Onze national ne pourra jamais gagner.
S’il y a quelques mois Issati préférait la sélection hollandaise, c’est qu’il se voyait un international des « Oranges ». Plus certain de faire partie des capés néerlandais, il se retourne vers le Maroc, pays de ses origines. Ce qui n’est pas le cas de son compère Brahim Affelay, nouvelle star du PSV Eindhoven et titulaire de la sélection néerlandaise, fidèle aux «Oranges». Aucunement inquiété pour sa carrière internationale, Affelay estime que c’est parti pour de bon avec la sélection néerlandaise. Un choix qui se respecte, tant qu’on ne se précipite pas à changer de maillot dès que la convocation d’un sélectionneur ne tombe pas.
L’équipe nationale marocaine de football, ne doit pas être perçue comme un dernier recours pour des joueurs en mal d’étiquettes internationales. La sélection marocaine reste et restera ouverte à tout élément fier de pouvoir porter et défendre dignement ses couleurs. Et l’ex-international marocain, Mustapha Hajji en optant pour le Maroc au lieu de la France des années 90, avait bien saisi la leçon. Car s’il s’éta
it aventuré à rejoindre les Bleus de Domenech avec les Zidane, Henry, Trezeguet, il n’avait aucune chance de pouvoir percer sur la scène internationale. Sauf qu’il avait vu juste ; en regagnant l’E.N, il avait disputé deux Mondiaux, gagné un titre de meilleur joueur africain, sans omettre qu’il a pu donner à sa carrière un nouvel élan : du modeste club de Nancy, il avait atterri au Sporting Lisbonne, puis Deportivo La Corogne, avant de terminer son vrai parcours professionnel en Premier League avec Coventry et Aston Villa. Comme quoi, la sélection marocaine est une belle vitrine à l’instar des autres teams, propulsant tout joueur méritant.